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Une étape aux karsts de Khamouanne (Laos)

  • Christophe
  • 24 févr. 2016
  • 3 min de lecture

Lorsque l'on se rend aux karsts de Khamouanne, c'est principalement pour y faire une boucle à scooter à travers les paysages de montagnes de calcaires et de grès qui rendent cette région si particulière. En effet un karst est un massif calcaire dans lequel l'eau a creusé de nombreuses cavités. On parle de massifs ou de reliefs karstiques.

On y trouve également le plateau de Khamouanne, de 80 km de long et 50km de large, seul espace cultivable de la région. Mon objectif était alors de rejoindre la cave de Kong Lor, du même nom que le village qui l'a jouxte, située au bout d'une route linéaire de 50 km à travers le plateau de Khamouanne.


J'ai donc quitté la capitale Vientiane très tôt le matin sachant que le trajet jusqu'au village de Nahin Ban Nahin allait être très long (environ 340 km). En effet, afin de ne pas épuiser ma Honda Win j'ai décidé de faire des pauses tous les 80 km, soit 1h30 de route, le temps que la moto refroidisse, que je puisse me dégourdir un peu les jambes et surtout profiter du paysage, des villages et de leurs habitants. Je suis finalement arrivé en fin d'après-midi au petit village de Nahin Ban Nahin, constituant mon point d'étape. Celui-ci ne compte pas plus de 10 guesthouse et j'ai décidé de loger dans l'une d'entre elles – Champavong guesthouse – dont le propriétaire, un laotien à la retraite, parle couramment le français et l'anglais. Cette halte a été l'occasion pour moi de rejoindre un point de vue sur les montagnes de calcaire puis de discuter avec le propriétaire de sujets variés tous concernant le Laos : histoire, langage, culture et politique. Une soirée sympathique autour du fameux fried rice with chicken.



Le lendemain je me suis remis en route pour rallier le village de Kong Lor. Comme prévu, la route carrossée qui y mène est une longue ligne droite qui change des nombreux virages rencontrés la veille. Une fois arrivé et payé le droit d'entrée pour la moto et moi, 7000 Kip (soit 0,78€), j'ai enfin pu accéder au parc.


La particularité de la cave de Kong Lor est d'être traversée de part et d'autre par une immense grotte de presque 10m de large et 20m de hauteur, dans laquelle coule une rivière. La principale activité est de louer les services d'un conducteur de barque pour naviguer le long de la rivière et ressortir ainsi de l'autre côté de la montagne. Le coût de la promenade est de 110000 Kip (soit 12,20€), avec possibilité de réduire les frais en partageant la barque avec d'autre touristes. Seulement, n'ayant trouvé aucun touriste pour m'accompagner, j'ai décidé de renoncer à cette activité et d'économiser quelques sous. Cela n'a cependant pas gâché ma visite car j'ai tout de même pu accéder à pied à l'entrée de la cave où j'ai pu, le temps d'une demi-journée, profiter de la rivière pour me rafraîchir, de sa plage de sable blanc pour bronzer et d'un panorama magnifique pour le plaisir des yeux !


En arrivant dans la ville de Thakek, il faisait déjà nuit depuis plus de 2 heures. D'habitude, j'évite de rouler à moto la nuit mais je n'ai pu me résigner à quitter plus tôt Kong Lor, cela en valait vraiment le coup ! Thakhek étant une ville frontalière avec la Thaïlande, les prix sont assez élevés. En effet, elle constitue le point de départ pour la boucle des karsts de Khamouanne mais également un point d'étape entre Vientiane et Pakse et ses 4000 îles au sud.


Mon séjour dans cette ville n'a duré qu'une nuit car un rendez-vous important se profilait le lendemain : retrouver mon pote Mathieu qui a débuté son tour du monde quelques semaines plus tôt en commençant par le Vietnam. C'était l'occasion idéale pour nous de parcourir ensemble le sud du Laos.


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